Projet

Microbiote et dysfonctionnement des lymphocytes T lié à l'âge

Coordination

Responsable du projet : Bruno LUCAS
Etablissement coordinateur : Inserm Délégation Paris IDF Centre-Nord

Mots-clés

Âge ; Dysfonction immunitaire ; Lymphocytes T ; PD1 ; Microbiome ; Métabolites ; Modèles précliniques ; Cohortes ; Grippe

Données clés
  • Coût total : 4,22M€
  • Date de démarrage : 01/06/2025
  • Durée : 5 ans
  • Référence : ANR-24-PESA-0013
Résumé

• Le défi global du projet :

Le vieillissement est un phénomène progressif et cumulatif qui s’accompagne d’une inflammation chronique à bas bruit et d’une altération profonde du système immunitaire adaptatif. Cette dernière contribue pour une lourde part au développement tumoral et aux maladies infectieuses, entraînant une morbidité et une mortalité accrues. En outre, l’efficacité de la vaccination est considérablement réduite dans la population âgée, ce qui limite la prophylaxie préventive.

Dans le cadre du projet MicrobioTAging, nous souhaitons évaluer le rôle de dysbiose intestinale dans le dysfonctionnement du système immunitaire lié à l’âge en démontrant le lien entre microbiote intestinal, inflammation et dysfonctionnement des lymphocytes T.

 

• Les enjeux scientifiques et sociétaux :

Le vieillissement de la population mondiale est devenu le problème démographique, médical et social le plus important au monde. Le vieillissement en bonne santé est donc le Saint Graal de toute société. Comprendre les paramètres qui définissent la frontière entre un vieillissement en bonne ou mauvaise santé est un défi majeur qui ouvrira la possibilité de trouver de nouveaux traitements préventifs ou curatifs pour permettre aux personnes âgées de vieillir avec succès.

 

• Les axes du projet :

Les axes majeurs du projet MicrobioTAging sont :

1) Caractériser la dysbiose intestinale (taxonomie et métabolome) se développant avec l’âge et établir le lien entre dysbiose intestinale et vieillissement du système immunitaire : des stratégies complémentaires, telles que le transfert de flore fécale, l’ablation de bactéries intestinales (antibiotiques) potentiellement nocives chez les animaux âgés et l’analyse de modèles murins de microbiote simplifié, seront utilisées.

2) Étudier l’impact des hormones sexuelles et des cytokines inflammatoires sur la dysbiose intestinale évoluant avec l’âge : pour avoir une pertinence translationnelle, la corrélation entre microbiote intestinal, métabolites microbiens, cytokines inflammatoires et le phénotype des lymphocytes T au sein de 2 cohortes de volontaires humains sains âgés de 50 à 108 ans sera établie.

3) Identifier les souches bactériennes et les métabolites microbiens corrélant avec l’inflammation et le dysfonctionnement du système immunitaire chez la souris et l’homme. Les candidats (bactéries, métabolites) seront ensuite testés pour leur capacité à accélérer ou ralentir l’inflammation et le vieillissement des lymphocytes T.

4) Évaluation du lien entre dysbiose liée à l’âge et réponse immunitaire à la grippe ou à la vaccination antigrippale dans les modèles de souris décrits ci-dessus, ainsi que dans des cohortes de volontaires.

Pris dans son ensemble, le projet MicrobioTAging pourrait permettre de mieux comprendre l’influence de l’âge sur le système immunitaire et de mettre en place des stratégies innovantes basées sur la manipulation du microbiote intestinal pour améliorer la capacité du système immunitaire chez les personnes âgées.

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