Microbiome ASsocié aux désordres CARdiométaboliques Et Infectieux, déterminants GéNétique et Environnementaux
Responsable du projet : Olivier Meilhac
Etablissement coordinateur : Inserm Délégation Occitanie Méditerranée
Microbiote intestinal et oral ; Cohorte en population générale ; Facteurs de risque ; Diabètes ; Dyslipidémie ; Maladies infectieuses ; Génome de l’hôte ; Environnement ; Modélisation
- Coût total : 6,56M€
- Date de démarrage : 01/07/2025
- Durée : 4 ans
- Référence : ANR-24-PESA-0011
• Le défi global du projet :
Si la contribution du microbiote intestinal humain aux risques cardio-métaboliques ne fait plus aucun doute, les médiateurs de ces effets restent incertains, notamment du fait de nombreux facteurs confondants et d’une insuffisante prise en considération de la diversité des populations humaines, tant sur le plan génétique que culturel. Le projet MASCAREIGNE vise à combler ces manques.
• Les enjeux scientifiques et sociétaux :
Le projet MASCAREIGNE est fondé sur l’étude intégrative d’un échantillon représentatif de 1000 personnes de la population de La Réunion, une île de l’archipel des Mascareignes et département Français avec de nombreuses dyslipidémies et le record de prévalence de diabète de type 2.
À partir d’une biobanque unique comprenant des échantillons de salive, de fèces et de sang, combinée à d’abondantes métadonnées (questionnaires, bilans biologiques et clinique), ce projet vise à mieux caractériser la relation microbiote-métabolisme et à identifier de potentiels leviers d’action sur les risques cardio-métaboliques. Il permettra plus spécifiquement de tester l’hypothèse d’un effet des différents microbiotes (oraux, intestinaux et sanguins) sur la glycémie et les profils lipidiques, via des médiateurs restant à identifier.
Le projet évaluera également l’effet de la variabilité inter-individuelle en termes d’alimentation, d’exposition aux agents infectieux et de génétique humaine sur ces médiateurs. La prise en compte de ces facteurs revêt une importance critique dans le contexte particulier de l’île de La Réunion, caractérisée par une grande diversité culturelle et génétique ainsi qu’une forte pression pathogénique.
• Les axes du projet :
Le projet MASCAREIGNE s’articule autour de 7 axes :
Axe 1 : Compléter l’échantillonnage clinico-biologique dont la première moitié a déjà été atteinte et générer des données métagénomiques pour obtenir une image de haute résolution des microbiotes de l’île : non seulement du microbiote intestinal, mais également des microbiotes oraux et sanguins, qui constituent autant de modalités possibles d’interaction avec le métabolisme de l’hôte.
Axe 2 : Étudier les interactions entre microbiotes et métabolisme. Le projet vise à identifier des marqueurs métaboliques sanguins constituant des intermédiaires, des « médiateurs » entre d’une part la variabilité du microbiote, et d’autre part la glycémie et le profil lipidique.
Axe 3 : Évaluer l’influence de la composante infectieuse, sur la base de données sérologiques et métagénomiques. Plus spécifiquement, il s’agira de tester si l’exposition (passée ou présente) à des pathogènes prévalents à l’île de La Réunion peut avoir des effets sur les médiateurs d’intérêt.
Axe 4 : Analyser la composante génomique humaine, avec l’objectif de déterminer si la variabilité génétique élevée de la population Réunionnaise peut avoir des effets sur ces médiateurs. A partir des génomes complets, le projet testera notamment l’hypothèse d’une interaction entre métissage adaptatif et risques cardio-métaboliques (diabète et dyslipidémies).
Axe 5 : Étudier les relations entre les microbiotes oraux et intestinaux afin d’évaluer le degré de perméabilité entre ces différents compartiments.
Axe 6 : Combiner les modèles intégratifs et les approches expérimentales : après avoir identifié les composants du microbiote les plus à même de constituer des effecteurs des risques cardio-métaboliques, le projet testera les candidats les plus prometteurs par des approches expérimentales dans des modèles murins précliniques de diabète et de dyslipidémie.
Axe 7 : Dissémination des travaux à tous les publics, localement, nationalement et internationalement (vulgarisation et diffusion scientifique)
- Établissement coordinateur : Inserm
- Établissements partenaires : Université de La Réunion, INRAE, CNRS




